Survivre avec 0.76€ par jour

Les populations du sud du Niger voient d’années en années leurs terres s’appauvrir, devenant moins fertiles sous les effets notamment du changement climatique. Ainsi vivre de l’agriculture devient de plus en plus difficile dans cette zone aride du Sahel où ses habitants tentent de survivre avec 0,76€ de revenus quotidien par personne et doivent parcourir jusqu’à 3 heures de route par jour pour se procurer de l’eau.

Les moyens manquent drastiquement

Aujourd’hui, pour survivre, les agriculteurs concentrent la majeure partie de la production agricole à la culture de millet et de sorgho, des céréales qui nécessitent un apport en eau moins important que la production de maïs ou de riz. Mais les moyens manquent drastiquement pour assurer une production agricole suffisante…

Un puits et 300 terres cultivables

Karama Solidarity  prévoit de répondre à cette situation par un double soutien : le forage d’un puits permettant l’approvisionnement en eau de 6400 personnes et la formation de 300 femmes en situation d’extrême pauvreté pour développer une exploitation maraîchère.

Celle-ci bénéficieront également d’un accompagnement technique, matériel et financier (formations, création de coopératives, accès à la terre et à l’eau…) afin de développer et de valoriser leur production.

L’agriculture constitue le principal gagne pain

Au Mali, l’agriculture constitue le gagne pain de plus de 90% de la population et ce sont principalement les femmes qui travaillent dans les champs…des femmes qui subissent un traitement particulièrement inégalitaire dans le pays. Par ailleurs, les restrictions liées à la pandémie et les très faibles taux de précipitations enregistrés en 2021 ont fortement impacté le secteur agricole, et par conséquent, la situation de la majorité des ménages maliens.

Des femmes entrepreneuses

Afin de soutenir les personnes les plus touchées par cette crise agricole, c’est-à-dire les femmes qui constituent 65% de la force de travail agricole, Karama Solidarity, vise à leur faciliter l’accès à la propriété foncière, au crédit sans intérêt et à la formation. Ainsi, en leur donnant les moyens d’entreprendre, elles pourront répondre à leurs propres besoins et contribuer à l’économie locale.

Concrètement, comment agissons-nous ?

1. Des terres cultivables seront octroyées à 300 femmes vulnérables. Celles-ci bénéficieront également d’un accompagnement leur permettant d’exploiter de manière optimale le potentiel des terres acquises.
2. L’accès à l’eau et un système d’irrigation leur sera également fourni. Chaque femme recevra des semences, des outils ainsi et bénéficiera de formations sur les techniques agricoles pour pouvoir développer une culture diversifiée de fruits et légumes.

Par ailleurs, la création de coopératives permettra un fonctionnement équitable et durable du système de production et de commercialisation

Enfin, pour faire face aux aléas du secteur agricole, des ateliers de production de savons comme source de diversification économique seront constitués.

Vivre avec moins de 3€

L’agriculture, moteur économique du pays, voit ses rendements drastiquement baissés. Les périodes de sécheresse sont plus fréquentes tout comme la pauvreté qui touche désormais 50% de la population, avec un revenu ne dépassant pas 3 euros par jour. Les familles sont également confrontées à l’inflation, ce qui limite à la fois leur accès et leur consommation de denrées de base tels que le lait, le maïs et les haricots.

Accès à l’eau et formation

Offrir l’accès à l’eau (forage déjà existant réhabilité) à plus de 1500 familles (dont une école et 2 abreuvoirs) et à leur bétail dans la commune de Kaloleni pour faciliter l’activité d’élevage, source économique importante.

470 fermiers pourront aussi bénéficier de formations dans divers domaines (apiculture, élevage de poulet et de chèvres …). Ils recevront également des chèvres et des poulets pour l’élevage. 

 200 femmes et jeunes seront formés au métier de l’agriculture.