Dans le village de Komi Komi, toute la population vit exclusivement de la production agricole, du bétail et de ses petits commerces. Or, les conditions climatiques défavorables, des saisons pluviales plus courtes et des périodes de sécheresse plus longues, les ont plongés dans un cercle vicieux : sans eau, pas de terres fertiles, pas de récoltes, pas de bétail.
Notre impact :
Un barrage, du matériel et une coopérative : la clé du succès
Afin de collecter l’eau de pluie et d’éviter son évaporation, un barrage a été construit. Celui-ci permet aujourd’hui d’irriguer près de 100 hectares de terres pour la culture de riz. L’eau collectée est également utilisée à des fins domestiques et constitue, par ailleurs, une source d’eau pour le bétail.
L’accès à l’eau, n’étant plus problématique, 300 exploitants (150 femmes et 150 hommes) ont été soutenus dans la reprise de leur activité agricole. Ainsi, ces 300 bénéficiaires directs ont été formés aux nouvelles techniques de production afin d’optimiser leur culture et ils ont reçu tout le matériel nécessaire pour leur permettre de cultiver leur riz. Enfin, pour faire face aux aléas, une coopérative a été mise en place pour que ces 300 exploitants puissent se soutenir mutuellement face aux difficultés qu’ils pourraient rencontrer !
L’autonomie pour 100 femmes
100 femmes vulnérables du village ont reçu un financement pour l’achat de 100 moutons que ces dernières ont engraissés grâce aux résidus de la production agricole des 300 exploitants de riz. Elles ont ensuite revendu leurs moutons après 3 mois. Grâce aux bénéfices, elles ont pu d’une part acheter d’autres animaux à engraisser et subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille, d’autres part.
Une coopérative a également été mise en place pour ces 100 femmes afin qu’elles puissent affronter d’éventuelles difficultés.
Témoignage :
« La récolte de l’année dernière a été très mauvaise dans tout le village à cause des pluies qui se sont arrêtées très tôt. La récolte a été à peine suffisante pour tenir trois mois », explique Koura Sinayogo, une agricultrice et mère de six enfants de la région de koulikoro.
« La pauvreté régnait dans tout le village et la tristesse était perceptible sur nos visages – en particulier nous, les femmes, qui devons gérer toutes les dépenses du ménage.
Grâce au barrage, elle a pu irriguer ses terres tout au long de la saison sèche. La récolte qui en a résulté a été un grand succès, doublant le rendement du riz passé de 800 kg à 1 800 kg par hectare. Cette récolte exceptionnelle a réduit la période de soudure de la pénurie alimentaire de six mois à deux ans dans cette région.
« Sans cette production, ma famille ne mangerait pas de riz, car nous n’avons pas les moyens d’acheter du riz sur le marché. Grâce au projet, le riz ne sera plus un luxe, mais un aliment de base », a déclaré Koura.